Puisqu'il faut bien tracer la route
lundi 9 novembre 2009
dimanche 5 juillet 2009
Aux calendes de juin
A brui les souvenirs pour les rendre sans teint
L'intestin se mutine au son des vers hautains
Qui chantonnent que rien ne pardonne le sang
Le soleil peut brunir la peau de la Madone
Aux rythmes fats et vains d'une nuit qu'on pastelle
Pour la faire tenir à cette jarretelle
Où la fin est rengaine à celle qui se donne
Emporte-la bien loin sous le vent dans la veine
Avant que le regain au matin ne l'égrène
Dans le gris du crachin qu'elle porte en son sein
T'auras beau jeu d'écrire sur les murs de Sienne
Que le rouge était beau qu'il crevait le dilemme
L'ombre de l'assassin sera toujours la tienne
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EricLaugier
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 7 juin 2009
Gnossienne dépravée
Impeccable vilaine à la chaussure d'argent
D'un mot d'une dégaine au goût d'un air d'antan
Rimant à cet instant où le rien entre en scène
L'esquisse d'un bordel à l'automne d'amants
Rivée sur ses arpents où s'endort l'arc-en-ciel
Avait le goût vibrant de la source d'un miel
Du mors artificiel qu'on garde entre les dents
Sa langue dégustant les neiges éternelles
Elle engendra l'enfant le temps d'un juste ciel
Au darne d'un roman qu'on dessinait de larmes
L'intrus de l'intriguant pour qu'il pose les armes
Et laisse le palan pendre l'amour de l'elle
Quand ils savaient jouer encore à la marelle
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EricLaugier
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 15 février 2009
Les impasses et l'autre reste
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EricLaugier
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 1 février 2009
Ce n'était rien qu'une chanson
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 4 janvier 2009
Immortel
Pour que le corps exsangue et la courbe outragée
Palissent un ciel rance aux miels des enragés
Au milieu des vilains qui ne font que s’étendre
Je n’ai assez joué au piano de décembre
Les notes du salaud aux doigts qui t’ont pliée
Où flotte le drapeau de l’air des avinés
Que ton cul fort zélé a rempli de ses membres
Qu’importe les iris qui viendront y pousser
Chaque pétale meurt des pleurs qui ont mouillé
La terre syphilis aux bras des oubliés
Le parfum du santal orne l’air asphyxié
De l’effluve d’un sexe honnis de ces ravins
Mais qui ne cessera de revenir sans fin.
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EricLaugier
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
vendredi 15 août 2008
Au rebord de la nuit...
Découvrez The Verve!
Sur le fil du papier
Pour l'heure dépravée
Sous la fleur de pavot
Que la toile araignée
Ne retienne ce La
Qui se meurt crescendo
Sous les heurts qu'ont saigné
La musique d'en bas
Je te laisse mes trops
Pour marcher sur tes pas
L'impossible "on y croit"
La chanson d'un salaud
Sur le fil d'un papier
Au chevet de la nuit
Qu'a sonné notre glas
Qu'a coulé dans nos flots
Dans un rêve de vie
Pour une Eve de trop
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Tilou8897
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
vendredi 8 août 2008
Du dit vain à sa mort
Le chemin de nos doutes
Sur l'autel du silence
Qui crevait l'opulence
De ce qu'on avait fait
Et Dieu sur le rebord
De ce lit imparfait
Qui nous brillait encore
A foutu notre Alice
Au pays des merveilles
Le cul dans le calice
De ce rêve au réveil
On a refait le jeu
Sur le rythme des chairs
Qui priaient sur nos vœux
De ces mieux éphémères
Et à l'aube au combat
Des murmures secrets
Au théâtre d'en bas
C'est ce dieu si mal fait
Qui t'a fait ma catin
La reine de mes riens
La morte de mon sein
Sur l'hymne de tes reins
On a refait la voûte
De ce ciel en déroute
Où brille encor cette ombre
De l'idée en décombres
De l'union de nos fées
Au berceau d'un couffin
Dont on cherche encore
La tombe profanée
L'embryon de nos torts
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Tilou8897
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
samedi 7 juin 2008
Va et Vient
Que tu avais les cieux attachés à ton corps
Je me souviens de toi quand tu étais mes yeux
Que tu mussais les torts à l'ombre des aveux
Je me souviens le ciel quand il coulait le bleu
En rêves deux par deux fondu par le remords
Je me rappelle hier aux tendres souvenirs
A l'accroche des mains qui laisse l'avenir
Aller et puis venir sans craindre le matin
Sourire aux petits seins, et l'iris l'air de rien
Je me rappelle hier le voeu au vers du vin
Qui sent encor l'éther des morts de ce vagin
Je me souviens de toi, je me rappelle hier
Mes mains n'ont plus de doigts pour parcourir ton lierre
Refaire de la vie, de l'or et des mystères
Je me souviens de toi, je ne sais plus hier
Quand le fruit défendu s'est écrasé à terre
La mémoire est têtue, l'enfant au cimetière.
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 6 avril 2008
Au bal des nouveaux-nés
Si je ne puis prêter
Sur l'autel de l'offense
Que je vous ai donnée
Ce serment d'allégeance
Qu'un autre a incendié
Au mur nu de l'absence
A fouler les chemins
De l'orgie de nos cœurs
J'ai crevé l'or mineur
D'une envie sans dessein
Ecroulée du déni
De ce rêve au matin
Entravée de ces nuits
Dont on craint la primeur
Et la fille empalée
Sur le vit indécent
Aux transes de papier
Que l'on tord en souffrance
Pour la plaie du passé
Souffrira en silence
Par ce pacte liée
A l'odeur de l'enfance
La déviance arrimée
Dans ce qu'étaient nos heures
A filé laminée
Par le feu des rancœurs
Qu'on voudrait oublier
Mais qui dansent sans peur
Au bal des nouveaux-nés
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
jeudi 3 avril 2008
La place du père
lui faudra-t-il ?
Pour faire le deuil
de cet enfant
In utero
et sans les mots
De la maman
Combien de fois
Refera-t-il ?
Les mêmes erreurs
de "sang amour"
Pour se prouver
Qu'il a été
Sans être sourd
Combien de lignes
De mots crachés
Sur cet autel
Abandonné
Comme une stèle
Gravée d'indigne
Peinte au mensonge
des vérités
Rêve infichu
De mue ratée
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Tilou8897
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
lundi 24 mars 2008
Noces de papier
Dans la main qui le tient
Dessine tes tourments
Qu'une nuit j'ai fait miens
Le galbe d'un mollet
La flamme feu follet
Qui brillait dans tes yeux
Quand on comptait par deux
Le crayon va crissant
A la courbe en cheveux
Se fiche en s'empalant
Là où l'on met nos voeux
Notre or n'était pas lait
Quand il disparaissait
Sous le zeste de peau
Qui se faisait dévot
Bébé n'est pas si laid
Quand au soleil couchant
Des rêves qu'il faisait
En nos deux cœurs amants
Mais au matin sordide
Dans ce ciel qui se vide
Il ne restait que sang
En flaque qui s'étend
La plume sans son encre
En grave le papier
Y jette toutes ancres
Pour ne pas oublier
Que l'aube l'eût été
Si le vent si rebelle
S'en était pas mêlé
Pour lézarder le ciel
Lors la gomme à la main
On baisse le rideau
On se saoule de vin
Pour tenir le radeau
Sur le bas de tes reins
Fichu de ce ravin
Qui lorgne dans nos yeux
Cet embryon défunt
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
jeudi 20 mars 2008
Estomper les encrages
Pour éteindre le feu où l'on a fait mouillage
Un instant où nos voeux étaient fous et pas sages
On a joué, on a su tous ces moments sans guerre
Evidemment que l'on regrette bien des choses
De l'avoir mal fait et enfanté cette pluie
Cet orage sans fin qui a noyé nos cris
Evidemment que l'on se jette ce morose
On n'écrit plus les mots, aux couleurs plus le rose
On se vit dans les bars, à la nuit au comptoir
On inscrit trois lignes que l'on voudrait en prose
On crie, on enrage d'avoir laissé mourir
Le vent au rivage d'un enfant du hasard
On laisse dériver pour ne plus revenir
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 16 mars 2008
Les gerçures de l'aube
A nos yeux sans greffon
Cette bulle qui naissait
Dans ce ventre siphon
La rature sur la plaie
Et le bleu pour le fond
Libellule d'imparfait
Sur ces cils de Rimmel
Maquillage sans passion
L'on ouït la ritournelle
Cette vague démission
Sourde aux vils appels
D'un grillage hors saison
Qu'on remit au dégel
Aux fêlures qu'on savait
De nos vœux déraison
La spatule cimentait
Nos plats-ventres griffons
En sutures qui saignaient
Notre "areuh" trop mignon
Tarentule de nos "mais"
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 24 février 2008
Il n'était qu'une fois
Qui se cache à l'ombre du drap
C'est ton rire mon émoi
Dans la vigne enamourée
Qui t'arrache à ton sein dressé
Le soupir des cris sans voix
Dans la vigne enamourée
Qui se cache à l'ombre du drap
Aux matins qui s'arc-en-ciel
Tu avais encor l'air des fées
Le désir de lui ou d'elle
Aux matins qui s'arc-en-ciel
Sur ce ventre qui s'est enflé
D'une tendre mélopée
Aux matins qui s'arc-en-ciel
Tu avais encor l'air des fées
C'était beau comme ces contes
Qui se racontent qu'une fois
Où rien n'existe ne compte
C'était beau comme ces contes
Tous ces récits qu'on écrit pas
Sous couvert de cette honte
C'était beau comme ces contes
Qui se racontent qu'une fois
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
samedi 9 février 2008
D'art et d'essai
Au détour d'une rue
Sur le bord d'un quai
Brouillé de rêves déçus
D'extase de draps défaits
Et je vous promettais
Ce que les anges déchus
Ont laissé sur le parapet
La courbe de vos seins menus
L'enjôleur de votre cul
A ce zénith qu'on n'a pas tenu
Juste du bout des doigts
Qui nous a laissé sans vie sans voix
Et nous avons "mouru"
Dans ce film d'art et d'essai
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 3 février 2008
à ces filles sans tain
Les bateaux étaient loin,
Vos regards en billets,
N'épousaient pas le vain ;
Vos robes de dentelle
Étaient à vos missels
Oubliés un matin
Sous la flamme chandelle
Qui au jour s'est éteint ;
Vous n'étiez pas de celles
Que l'on nomme catins,
Qu'une prude pucelle
Dont on cache le sein ;
Vous étiez imparfaites,
Votre corps s'en souvient ;
A la mort l'on ne prête
Que l'espoir d'un embrun,
Mais des ombres en fait
Vous étiez cet écrin
Que l'on allonge au ciel,
Qui referme sa main
Sur vos lunes jumelles,
Pour un plaisir lointain ;
Vous restez sur le quai
Sur ce banc qui se plaint,
Que nos mondes sont laids
Alors que vos parfums
Ne sentent pas le lait
Qu'il leur faut, aux gamins.
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
samedi 19 janvier 2008
Et pourtant l'on y croit
Que le ciel se flétrit aux rivières d'argent
Le soleil aux absents aborde l'hors-saison
Sous le lucre malin d'un matin sans amants
Le miroir indécent dessine le poupon
L'image d'Epinal de ces rêves d'avant
Aux couleurs automnales qu'on rangeait au fond
A côté du berceau fichu et insouciant
Et les anges déçus saignés aux quatre veines
Sur le bord esquissant la chute de l'intrus
Ont le coeur en tempête et la bave des chiennes
Le tiroir incommode aux papiers incendiés
Se referme à ces temps que conjugue le pus
De l'imbu des égos à la vie insensée
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
dimanche 13 janvier 2008
C’est Venise qui ment
Sous la lune orpheline
A l’éclat des amants,
Souvenir d’une envie
Décousue d’or, féline,
C’est Venise qui ment
Sous l’apparat d’un masque,
De lumière en paillettes
Qu’à peine on devine
Le soleil grimaçant ;
Défouloir de nos si,
La rancune assassine
Des ébats qu’on dément,
Avenir d’un Paris
Mal tenu, sans racine,
C’est l’hantise au volant
Aux carats de nos frasques,
Qui l’enterre sans tête
Sous la Seine utérine
A l’éveil de l’enfant.
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
samedi 29 décembre 2007
Les amours inutiles
Sous le coup futile d'irraisons rémanant,
L'attraction l'infâmant en un trait qui se tend,
L'autre été sans subtil ressurgit et rutile ;
Comme les coeurs tyrans à l'étoile inutile,
Ressassent les envies qu'on laisse qu'aux amants,
Consolant dans l'oubli le vulgaire ornement,
Aux notes se dressant à l'ombre d'une idylle ;
Faut-il que les amours ne soient qu'adultérines,
Qu'à l'enfant les passions se fassent assassines,
Que les masques restent pour faire le chemin ;
Un aller sans retour évitant le détour,
Un conte pour gamin qu'on croyait pour deux mains,
Et la flamme s'éteint, le rien reprend son tour.
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Tilou8897
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Les Espaces Mes Poèmes, Recueil "La Fille du Rien"
