Puisqu'il faut bien tracer la route

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samedi 20 mars 2010

Minute mineure

Tous les accords qu'on terre
Aux torts d'un mors majeur
De cette ombre qui plane
De cet ambre qui meurt
Foutus de ces retours de flamme
De ces entrechats d'acteurs
Tu lui dis que ton âme
n'a rien à faire des heures
de ces "merci, mon dieu"
de ces "au revoir, madame"
Du mouchoir que tu mets
sur ce rien qui t'oppresse
qui déprime les fleurs
Lors qu'au temps rien ne presse
Tu lui dis les mots nus
Sans affaire sans tendresse
Tu lui joues ton requiem
celui qui fait qu'on laisse
le matin sur quelques gouttes de sueurs
celui que l'on écoute
qu'on caresse au-delà des années
pendant des heures
De tous ces riens sans peur
de ces "tout" qui se gravent et se pleurent
mieux que n'importe quelle chanson
mieux que n'importe quelle humeur
Tu lui abandonnes la nuit
Pour qu'elle s'envole
Encore sous les étoiles
Lors que toi tu la caresses
Sans en avoir l'envie
Sans en avoir le cœur
Tu penses à elle
Pendant qu'elle pense à lui
A celui dont elle rêve
Dans lequel elle t'enlace
Et qui sera toujours ailleurs
Parce que des montagnes
On oublie la candeur
Quand elle fleure le bagne
De cette minute mineure

dimanche 21 février 2010

Sans surprise

Non. Je n'aurai pas de surprise. Je ne te demanderai jamais de compte parce que tu comptes pour moi et que la vie est fichue comme ça... Y en a qui aiment suivre les lignes droites, d'autres qui aiment les chemins de traverse... Et y a des gens qui sont faits pour prendre les transversales. Je ne suis ni des uns, ni des autres. Je ne prends pas non plus les transversales. J'ai arrêté d'arpenter les rues, il y a quatre ans. Quand j'ai eu mal. Quand je me suis rendu compte qu'en fin de compte ce que l'on se prédisait comme être la fin du monde, n'était que la fin du moi et le début des autres. Le point de départ d'une non vie. Le commencement d'un autre rapport au monde, à toi, à elle, et celles qui ont été avant ou après. L'éternel recommencement de ce deuil qui s'accroche à mon porte-clé et qui me rappelle à chaque instant, qu'il n'est rien d'important que celui d'avancer, d'aimer les choses comme elles viennent, comme elles sont.

Je n'ai pas besoin de savoir car je sais. Le détail importe peu ; le rêve que tu as fait, le chagrin, le malaise, l'épreuve n'enlève rien, ne change rien à mon monde. Le mien ne bouge plus : il est en deuil et il accueille tout ce qui vient. Je n'ai plus rien à dire sur les choses, je me contente de les aimer, de leur donner ce qu'elles veulent bien me demander car je n'ai que cela à offrir car l'intérieur est aussi vide que l'extérieur paraît empli. Je ne regretterai jamais d'être à côté ou à tes côtés ou bien ailleurs car je préfère cela plutôt qu'offrir à cette idée morte un cercueil qui me ferait l'oublier.

dimanche 14 février 2010

Puisqu'elle n'est pas reine

Si d'haine n'est point troublant
Que les corps s'enchaînent
Et versent au firmament
L'inverse de la rengaine
Qu'ils s'enchantaient d'avant
Si reine ainsi soit-elle
Qu'elle préfère faire des gens
Des points sur la dentelle
Des routes sur le vent
Si vaine de son rang
Car elle n'est que mondaine
Elle rend les couleurs blêmes
Et tue l'ancien amant
Elle sera la vilaine
A tes yeux l'évident
Vidée de ce qui saigne
De l'antre à l'innocent
Et même si tu l'aimes
Et même si tu la prends
Tu n'auras pas son règne
Derrière ses mains d'enfant
Puisqu'elle n'est pas reine
De ce que tu lui tends

mardi 9 février 2010

Ce rêve qu'on se promet [ébauche]


Elle n'a connu des guerres
Que l'encre et le papier
Cette boue sur l'envers
Et ces larmes séchées
Elle n'a pas su l'orage
L'enfer que l'on promet
Dans l'ample d'un corsage
Qu'on a bourré de mais
La lutte minuscule
Dans l'ombre des grands flets
Qui couvre la crapule
Quand le drap se défait

dimanche 31 janvier 2010

Sous la pluie, immobile

Il me glisse sur les mains cette pluie

Au dessein qui m'esquisse un lit
De fleurs aux parfums incertains
Peut-être que l'envie n'est pas si vaine
Que la rue n'est emplie que de songes
D'hier maquillés aux pieds d'une reine
Qui n'a jamais régné mais qui ronge
Chaque plage qu'elle a mouillée
Là au loin est un autre équipage
Qui soufflé d'une brise et peut-être d'un vent
Tendrait bien le cordage
Peut-être que demain pourrait être autrement
Peut-être que le vin aura le goût de l'âge
De celui que l'on quitte, de celui qu'on attend
Peut-être que l'or m'habite
Que le temps n'est plus à l'orage
J'ai tant de choses encore gravées
Dans la paume de mes mains
Tant de larmes accrochées
A de tendres corsages
Que le cap m'échappe
Que le flou aux sillages
M'emmêle et me rattrape

Il me glisse une pluie
Sur le bout de mes doigts
Une voix qui me crie
Qu'il faut partir de là
Et mon coeur ne veut pas

mercredi 6 janvier 2010

L'ombre au tableau (brouillon)

Il pleuvait. La pluie commençait de lustrer les pavés et de les rendre glissants. Les allées et venues des passants se faisaient moins assurées, les regards avaient cette goutte d'appréhension qui brillait dans leurs yeux. L'horloge de l'hôtel de ville indiquait onze heures vingt-deux et il n'y avait rien à l'horizon. Qui se souvient d'une promesse de dix ans ? Personne. Sauf la pauvre fille qui s'est assise sur les marches, qui s'est allumée une clope, qui passe la main devant sa bouche pour enlever ses boucles rousses qui se glissent dans la commissure de ses lèvres. Elle s'est acheté un béret mauve pour y caser sa chevelure. Un peu le même qu'elle portait dix ans plutôt avec lequel celui qu'elle attend, s'amusait, et s'amusait à lui enlever comme un gamin. Sauf que la gamine, dix ans plus tôt, c'était elle et qu'elle détestait ça. Qu'on la décoiffe, qu'on lui dise qu'elle n'avait pas l'âge de s'amuser comme les grands. Et pourtant. Dix ans plutôt, tout le monde s'était quitté dans un grand éclat de rire pour faire comme si. Comme si de rien n'était, comme les belles choses n'avaient de cesse de renaître tout le temps. Comme si le présent n'avait ni futur, ni passé, que l'on ne pouvait le conjuguer qu'au mode « là, maintenant ».
Cette fille sortit un petit carnet et un stylo. Elle tira sur son gant pour l'enlever et commencer à écrire. Il n'y avait que cela qu'elle sache faire réellement. Prendre un stylo et décrire l'instant. La plupart de ses amis ou amies la prenait pour une allumée, une illuminée qui ne savait qu'incendier par ses mots une situation banale, une impasse de sentiments comme tant d'autres en rencontrent tous les jours, ici, ailleurs ou avant.
Le parvis de l'hôtel de ville a parfois cet air triste, sous la pluie battante. Est-ce que demain a un avenir ? Ou bien n'est-ce qu'une interrogation qu'on lance comme ça, à l'horizon » Le bout du nez gelé et les doigts transis par la froidure du vent, la bille du stylo continuait de s'appliquer sur le grain du papier en une écriture qui n'avait pas perdu la rondeur de l'enfance, celle où l'on s'applique à reproduire la lettre ample et mesurée de la maîtresse d'école. Cette femme qui sent l'ex-jeune fille qui n'a pas connu le printemps. Même sous l'œil de cette petite fille, la floraison avortée ne sait garder son secret jalousement gardé, transmis comme un nuage amer de café laisse sa note au palais, la première fois qu'on se prend pour une grande et qu'on goûte cette boisson dont l'arôme semble receler tant de mystères.
Gabrielle serra des dents comme pour retenir un cri de couleur qui, pourtant, ne venait pas. Hurler dans le désert, c'était ce qu'elle savait faire. Elle savait danser le tango mieux que quiconque, mettre de la couleur entre les lignes de crayon qui esquissaient le contour de ses rêves. Samuel n'était pas venu. Il n'avait pas su respecter l'invisible. Ce qui reste après les tempêtes et les cyclones, ce qui fait que les choses restent un peu belles et qui tiennent le cœur encore un peu au chaud.
Elle resta quelques instants, son nez qui partait un peu en trompette respirant les quelques souvenirs qui partaient en lambeaux d'y avoir cru. Peut-être qu'elle n'avait pas compris, qu'elle n'avait aucune envie de comprendre. Une promesse n'a aucun sens si elle ne mène pas autre part qu'ailleurs, qu'elle ne défit aucune loi de l'attraction universelle. Les contraintes de la gravité, elle, elle s'en foutait. Elle n'attendait aucun salaire au motif de les respecter. Elle n'avait aucune foi en la mathématique, à l'inéluctable. Son théorème n'avait qu'une seule variable. Elle le sentait dans son ventre, comme une lame qui s'enfonce au plus profond de ses entrailles. Et lui que savait-il de tout cela ? Eux. Que savent-ils de cette nature ? Ce n'est pas qu'une question de construction mentale. Ce n'est pas juste qu'une teinte un peu sombre qu'on laisse comme une ombre sur un tableau.
Non, ce n'est pas qu'une simple couche de poussière que l'on balaie du revers de la main. C'est plus compliqué que cela. Ce n'est pas qu'une question de biologie, de physique, ni même de religion. On s'en fiche à cet instant de savoir qui, a mis le ver dans le fruit. On ne peut pas mettre un genou à terre en attendant que la pulpe soit pourrie. On ne se sent pas libéré en laissant juste échapper cette colère, ce dégoût.
Elle aurait pu crier car ce n'était pas l'envie qui lui faisait défaut. Mais crier pourquoi, sur qui ? Qui entendrait quelque chose à cette rage soudaine ?

dimanche 13 décembre 2009

Ce que cachent les cygnes


Dis-lui que mon âme est partie à la Loire
Qu'elle a traversé le miroir
A défaut d'avoir mis
Un silence à chacun de ses pieds
Dis-lui que le temps n'est qu'un boudoir
Une commode à tiroir
Dont on a perdu la clé
Dis-lui que je n'ai pas le pouvoir
De bâtir ce château de sable
Qui resterait debout
Dans nos pires marées

Dis-lui qu'on lui laisse la folie
Des livres mal écrits
Et un rêve de compromis
Promets-moi qu'elle sera belle
Cette idée, cette demoiselle
Qu'elle aura du bonheur
Dans le creux de ses paumes
Qu'ils seront quinze à la douzaine
Quand elle n'aura plus de doigts
Sur chacune de nos mains
Dis-lui que nos manques, nos inconsciences
Se marieront à l'offense
D'une faute qu'on excuse
Par un corps qui se plaint
D'avoir connu la faim
Des riens dont on s'accuse

Dis-lui que notre encore est plein
Et nos désirs sont vides
Qu'elle est là chaque matin
Lorsque nos peaux livides
Reflètent tous les mots invalides
Qu'on voulait en son sein
Dis-lui tous les songes
De l'hiver qui parcourent nos méninges
Tous les vastes mensonges
Qui tachent encore nos linges

Dis-lui que tout cela n'est rien
Qu'on n'est pas là pour luire
Qu'on n'est pas là pour faire
Qu'on n'est pas là pour dire
Ce qu'il lui faudra faire
Qu'elle pourra croire
Que l'on est des salauds
Qu'on a été pour fuir
Le joli mois de mai
Dans ce pays de cire
Où les poupées ne sont
Qu'une ombre que l'on aspire
Pour demander pardon

Que disent les amants
Quand à leur ombre indigne
Reflète le diamant
Qui se joue bien des lignes
Des âges et de ses plans
Que disent les simples gens
De ses foutaises divines
De ces palais trop grands
Quand l'or porte la guigne
Révèle à l'indécent
Que ces brindilles au vent
Ont fait ce que les cygnes
Cachent au bord de l'étang

Alice non plus (provisoire)


Marcher à petits pas et courir sous la pluie
Mouiller un coin de ciel
Le colorer bleu nuit
Prier Eléonore de revenir le faire
De gommer le temps d'un doigt,
Le souffler
Et oublier la terre

Y a pas grand chose de bien
C'est sûr, au milieu de nos affaires
Pas grand chose pour pouvoir lever la main
Et avoir les étoiles de demain
Qui brillent dans nos yeux

Mais Alice souffrait
D'être ce presque rien
D'avoir posé un noeud
Sur ce qui dessinait le lien

On a quitté l'appartement
On a tout laissé derrière
Puisqu'on se prenait pour des amants
Puisqu'on était trop fiers
D'être toujours plus cons
D'avoir ce truc d'amour
Accroché à la rivière
Qui se faisait torrent
Quand on mêlait les chairs

Mais Alice
Etait
Ce poing à la figure
Cette douceur amère
Pas même un embryon
Une goutte de pluie
Qui promettait d'être mer
L'océan qui se glisse
Entre deux bras de terre

On était insouciant
On s'était fait la guerre
Celle qui fait des enfants
Une idée qu'on enterre
Et pourtant

Même si le souvenir
Garde cette tristesse
En guise de frontière
C'est presque, un sourire
Comme un mirage
Qui s'esquisse

Marcher à petits pas et courir sous la pluie
Mouiller un coin de ciel
Le colorer de vie
Prier Eléonore de revenir se taire
Gommer le temps d'un doigt,
Souffler
Et oublier l'enfer

Alice n'est jamais vraiment partie
Alice n'a jamais vraiment pleuré
Non plus

Aux guerres des nos semblants


Ce n'est qu'un reflet
à la surface de l'eau
Un mensonge pas très épais
sur l'épiderme de nos peaux
C'est qu'une sensation
une impression
une pellicule photo
foutue des artefacts
qui dénonce nos forfaits
l'incomplet de nos actes

Ce ne sont que des mots
Des cris, des hurlements
des changements de tempo
Un récit de boniments
Une pluie sur les flots

On est des enfants
Parce qu'on y croit
Parce qu'on le vend
Sur l'autel des rois
Dans le sens du vent

Crois-tu encore à tout ça
Crois-tu encore à Noël
A la fadaise qui nous prend
Qu'on nous enseigne
Pour ne pas voir
Ce qu'il faut voir
Vraiment

Tout ça n'est que le cours du temps
L'étroitesse de ses rêves
Devant nos envies de toujours
D'être un jour pareil aux grands

J'ai cousu la falaise
Sur la folie d'Emily
On a tous voulu être Heathcliff
Pour s'éloigner des fées
Des guirlandes brillantes
Qui s'offrent à nos étés

Et quand l'aube se lève
Qu'elle révèle la beauté
De ce qui n'a été
De tout ce qui nous ment
Qu'Adam a peut-être aimé Eve
Mais que les fleurs du mal
Ont eu nos errements
Que la réalité
A fait long feu
A fait areuh
Au creux de nos bras ballants

C'est comme si une mer
Se faisait océan
Comme si on était père
Aux calendes de l'avant
Qu'importe si l'autre gère
L'amour qui s'immisce
Et glisse autrement
Un théorème d'âmes
qui reflète vaguement
ce qui n'a pas la dame
mais la possède vraiment

Neuf mois pour la faire femme
Mais rien de ce qu'elle attend
Jusqu'au jour où s'éteint
la passion qui l'étreint
Que l'aube a les couleurs
De ce soir qu'on a dessiné grand
Des vœux de communisme
Au reflet d'égoïsme
Qu'on assume pas vraiment

C'est un reflet d'entame
Un miroir sous le vent
Une flaque où l'on rame
Où l'or n'est plus amant
Des vagues où meurt la flamme
Des guerres de nos semblants

Taire l'écrit


Même les fleurs
font des ratures
Dans les bosquets
où les armures
Plient aux arrêts
les engelures
Des doigts fluets
pris au parjure

Même les sorts
n'en jettent rien
Aux culs défaits
sur l'encolure
D'un or parfait
qui fait le plein
D'extase ourlée
à la bordure

Que veut l'effort
La main de dieu
Mettre à l'export
Jusqu'à leurs vœux
Peindre les quais
Couleur d'encore
Teindre la plaie
En las essor

Mettre en exil
Le réfugié
Le clandestin
Qui tient cet « il »
Contrebandier
Et tait cette île
Qui va cendrer
Au creux des seins

Même la nuit
N'a pas d'injure
Pour que ne fuit
cette gageüre
L'inévitable
Enluminure
Qui fait la fable
Sur tous les murs

Accorde-lui sa came
L'âme de l'étranger
Le fil de l'entame
Aux femmes éplorées
Six sous et son grand drame
qu'il puisse la pleurer
à Paris ou à Paname
Qu'importe la traînée
qu'au sein de son sésame
Il aura fait mouillée

lundi 7 décembre 2009

Rive Droite, Rive Gauche (esquisse)

  


Des jardins aux boulevards
Où se pressent tes pas
Où cet air ne respire
Que l'absence où tu t'en vas
Chaque rue chaque métro
Fiche une ombre imprécise
La silhouette d'une môme
Qui aspire ce Paris
Qui nous brûle les yeux

Y a un pont
quelque part
Une promesse
Et un don
du hasard
Qui caresse
Le rebord
du trottoir

Tu files à cette paresse
Tu l'enfiles à ton doigt
Et ta jupe s'envole
Comme un rien
Comme les paroles
Qui se brisent sur la paroi
Sur la vitre de l'abri-bus
Où l'on s'est laissé
Où l'on a laissé un silence
Des notes de piano
Et des rêves immenses
Et tu crois que tout ça
Ca prend le vent
Ca disparaît dans les guirlandes de noël
Dans la bise que soulèvent les feuilles mortes
Sur le pont où l'on a croisé nos bras

Ne crois-tu donc en rien
Qu'à l'insouciance
A la frivolité de nos sens
Quand on oublie de regarder en bas
Me donneras-tu encore la leçon
Du haut de tes trois pommes
Et de ce chant que tu entonnes
Quand on s'approche de la maison

Ta rue fichait aux bars
des couleurs de fin d'été
d'humeurs fraîches aux nuances de l'automne
Ce souvenir de l'aube
Où s'échappait l'intruse
L'injuste guerrière qui recouvrait le quai
De l'eau de ses écluses

Paraît que les peaux s'usent
Si l'on ne les frotte pas
Que même avec la ruse
On ne les remet pas
On fait et on abuse
D'un coucher de soleil
Qui ne se couche pas
Qu'on abhorre la merveille
Une seule et unique fois
Qu'on laisse souvent là-bas
Un peu du théorème
Qu'on cherchera encore
Et encore dans les ailleurs
Dans les crépuscules
Où nos mains ne seront plus
La foule qui se bouscule
A la porte de dentelle
Au portillon de soie

Des jardins aux boulevards
Où se résonne ta voix
Où cet air ne joue plus
Que ce vide qui nous tend les bras
Chaque rue chaque métro
Fiche une ombre imprécise
La silhouette de la môme Paris
Qui aspire et nous brise
Qui nous tire nos aveux

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