Puisqu'il faut bien tracer la route

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mercredi 30 avril 2008

Sous tes pavés, pas de plage...

Sur le pavé des plages
A l'aube où les catins
Reprennent la monnaie
Où se répète en nage
L'émission des crétins
Qui crèvent de leur plaie

Tu rêvais de l'image
De ces contes de fées
Fichu de son bourrin
Le prince cavalier
Qui t'offrait le mirage
En champignon dédain

On se faisait l'amour
Avec les yeux éteints
Tes eaux faisaient l'écume
En ces jours incertains
Et tu suçais la nue
Qui s'échappait du sein
Et que l'on voulait nu
Même au ciel qui l'enrhume

A la dalle misère
Que plantent les intrus
En jouissance de guerre
On dit que l'on n'est plus
On dit qu'on n'a pas su
Ni dire ni le faire

Sur le bitume glace
Qu'on se reproche à l'or
D'une nature qui ment
Qui nous prend plus de place
Aux bambins qui sont morts
On perd tous nos élans

On se faisait l'amour
Comme fait l'automate
Un billet pour l'Adour
Un autre à ces stigmates
Le monde reste sourd
Aux rêves cul-de-jatte
Qu'on croyait de velours

Tes mains sont les regrets
De ce qu'on n'a pas fait
Le vent dans les gréements
De ces vaisseaux à quai
L'augure d'un instant
Plantée dans cette plaie
Qu'efface le semblant ;

On pourra le refaire
Se dire que ça nous plaît
S'inventer la misère
Puisque rien n'est parfait
Se regarder et taire
Les rythmes imparfaits
De ce piano grippé
Que l'on voudrait de fer
Même désaccordé ;

Tes mains sont à l'hiver
Mon corps n'a plus d'été
Pour souffler ta prière
Orner les mots passés,
Le mât en bandoulière,
Colomb aux Amériques
Des rêves éculés,
La chiffe dans ton lierre.


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