On te dira les cailloux...
A la vie qui s'écrit sur le fond de ses yeux
Qui ne voient pas plus loin que le bout de ses mains
Qui s'agite sans fin pour téter le doux sein
A la pointe dressée à en faire des envieux ;
Et le souffle coupé, comme un monstre fragile
Assoiffée de ce lait, affamée de câlins,
La bête inassouvie recommence sans fin,
Le spectacle éternel de l'orgie infantile ;
Tout paraît bien futile à cet être fini,
Tant son temps disparaît dans des gestes sans fin,
On comprend que l'on naît, qu'on oublie ce parfum ;
Et pourtant il faudrait qu'on lui prenne la main
Qu'on lui conte le ciel, le nuage et l'envie,
Pour qu'il marche un peu moins vers les tristes matins.
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