N'est-il pas temps ?
Je t'écris cette lettre à toi qui n'auras jamais compris au nom d'une lune vengeresse de ta perdition. Sur la photo, les oiseaux étaient sages et mignons mais il n'y avait aucun pardon. Je t'écris cette lettre à toi qui crois avoir compris tant de choses mais qui ne sait même pas voir la détresse des enfants lorsque naît dans leurs yeux, les prémisses de la révolution...
Je t'écris cette lettre sans amertume aucune... Je suis passé comme d'habitude... J'ai joué mon rôle de rattraper les vélos aux roues voilées. Je ne suis pas un ange, je ne suis pas non plus naïf. Je fais seulement parce que je crois qu'au fond des gens, il reste quelque chose à aimer.
J'ai repris mes bagages et je n'attends plus rien... J'aurais sûrement voulu faire plus, aller plus loin mais je n'ai jamais su forcer les gens à être ce qu'ils ne sont pas et de toute manière, ce n'est pas bien... Quand on est mômes, on se forge des illusions, on croit qu'on a la force de retourner la terre, de la faire tourner à l'envers. Mais en fait, on a seulement celle de ne pas plier... Le reste, il faut oublier.
On ne force jamais quelqu'un à marcher. Tu devrais le savoir, toi qui les as élevés. Toi qui dis les aimer... Les aimes-tu vraiment plus que toi ? Je ne sais pas répondre à cette question ou peut-être, ai-je peur de le faire. Je ne suis pas franc avec moi-même mais cela, j'en fais mon affaire.
Je t'écris cette lettre pour ne pas que tu dises que j'ai disparu sans ne jamais donner aucune explication. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance mais tu comprends rien à mes silences. Du moins, c'est ce que tu voudrais faire croire en revêtant le drap de l'innocence.
Ne crois-tu pas qu'il n'est plus à ta taille ? Qu'il est temps de ne plus fuir et peut-être même de prendre les devants ? De se peindre un futur et de changer de palette ? Je te dis ça mais je n'y ai aucun intérêt si ce n'est que te donner une piste à défaut d'un chemin.
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