Qui sait si cela va durer...

Et cette nuit, j’ai rêvé que ce matin n’était pas comme les autres. La lune m’a donné un espoir de rien, tu sais… Le genre d’espoir que tu ne sais pas pourquoi tu l’as. Je me suis dit pourquoi pas. Un mois, deux mois, six mois, un an, je m’en fiche d’attendre. Je m’en fiche de rester là du moment que c’est à tes côtés. Je n’ai plus envie de me brûler les ailes, je n’ai plus envie d’emmener avec moi, mes amours, mes amis, mes parents dans cette spirale infernale de la commémoration d’un deuil, de mon propre enterrement.

Et cette nuit, je me suis réveillé avec cette force qui me fait me relever, que j’ai un genou à terre ou bien les deux. Je me suis réveillé avec cette envie de relever ton défi, de t’apporter ce qui te manque, de réaliser tes rêves, ceux des petits sans que jamais, tu ne puisses te sentir redevable de quelque chose.

Je n’attends rien, à peine une présence ou une épaule sur laquelle me poser. C’est difficile d’expliquer le pourquoi de cette chose, l’égoïsme de cette démarche malgré l’altruisme du geste.

Et cette nuit, j’ai pensé que tu transformerais cet égocentrisme en une idée plus belle avec un de tes sourires de petite fille, avec cette lumière qui brille parfois au fond de tes yeux quand je te donne quelque chose par surprise, comme si je réalisais un de tes vœux.

Et cette nuit, j’ai rêvé que je laisserai à la cave, les cadavres de ces histoires qui ont mal tourné… J’ai rêvé qu’aujourd’hui, je pouvais être quelqu’un d’autre que l’ombre de moi-même.

J’ai rêvé que je pouvais l’être pour toi. Que tu n’avais pas à me tendre la main pour me relever.

Oui, ce matin, j’ai rêvé… Et qui sait si cela va durer….