Puisqu'il faut bien tracer la route

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samedi 25 août 2007

Ailleurs pastels

A cette vue du ciel
Qui ne savait que dire
A ce rayon partiel
Qui ne faisait qu'écrire
La plume en avant
L'étoile en arrière
Le navire dérivant
La gueule sous la mer

Sous les parfums de lune
Les bras en ronde
Au délit d'infortune
Tout au pied du monde
A marcher trop bas
Sous les vents sableux
On s'écorche les yeux
Et nos mains se noient

Sous les vagues au ciel
Il n'voyait qu'en elle
L'ombre d'une soie
Berceau d'essentiel.
L'a voulu l'escale
A n'avoir pour loi
Qu'une lune estivale
Qui bordait ses pas

Sur les chemins d'hier
Jeux d'ombres endormies
L'espoir en arrière
En reflets de pluie.
En clarté de mots
Aux tranchants des nuits
La blancheur les unit
Au rythme des ses eaux

Dernière cigarette
Au toucher du ciel
Les yeux sur la terre
L'ailleurs en pastel
Narguant sur le temps
Narguant sur les vents
Errer vacillant
La plume en avant

Il ne voyait plus d'ire
Il ne voyait plus guère
Les énièmes rugissants
D'une froide colère
Et les marais salant
Cette fleur qu'on n'sait rire
Qu'on ne voit que pleuvant
Sur son enfance en guerre

Dernière vue du ciel
Qui ne saurait suffire
Sans souffle hors du temps
Si la mer et le vent
A l'embrun qui s'en mêle
Leur dressent un arc-en-ciel
Ils pourront se l'offrir ...

Louann & Tilou

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