Puisqu'il faut bien tracer la route

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dimanche 8 juillet 2007

A nos paupières baissées


Sous la lumière d'un soleil qu'a déserté l'été

Il n'y a pas de route
au bout du chemin
Plus de reins qui se cambrent
Que le froid de décembre
Plus de dos qui se voûtent
Que des nuits sans demain

Il n'y a plus de doute
Que le fond d'un verre à vin
Plus de mains qui envoûtent
Que du vent de novembre
Plus de formes que l'on noue
Que de la vie sans teint

Sur le flanc du rivage
C'est une fleur
C'est du rose qui s'étale
L'orée d'une nuit sans âge
Qui grandit, se pétale
A l'horizon d'une étoile
D'un lampion un peu pâle
D'un bateau sans sa voile

On ne lui dira pas
Que le vent s'est levé
On l'emmènera
Tout doucement
A se livrer
A se laisser enlacée
Comme à son avant

Sous la lumière d'un soleil
Qui reviendra peut-être
Un soir d'orage ou d'été
Il y aura des rêves d'enfants
Sous la trace de ses pieds

On pourra se dire
Qu'on s'en fout
Que demain foute le camp

Qu'on se joue
Sur nos joues comme avant

Qu'on se file
Des coups de pieds
Pour de faux
Juste pour se murmurer
Qu'on n'a rien à faire des fées
Et se susurrer les mots

Il n'y a pas de route
au bout du chemin
De quoi mettre nos doutes
Dans le feu de notre ère

Sur le flanc du rivage
C'est une fleur
C'est du rose qui s'étale
L'orée d'une nuit sans âge
Qui grandit, se pétale
A l'horizon d'une étoile
D'un lampion un peu moins pâle
D'un bateau qui remet les voiles

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