Puisqu'il faut bien tracer la route

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dimanche 15 avril 2007

Tu verras

Un jour, quand le matin se lèvera, quand j'aurai mes deux mains sur tes draps, la lumière sera et nous serons jeunes tous les deux, et les étoiles nous pardonnent déjà...
Un jour, quand nos voiles se rempliront de vent, quand nous nous rempliront aussi, tout à fait, il n'y aura plus rien, que nous et ce matin.
Un jour, tu verras que tous ces mots que l'on fredonne en silence, sous nos draps quand nous sommes seuls, tu verras qu'ils seront beaux... Qu'ils résonnent déjà de cette musique dont tu es faite et que dieu te pardonne, d'être... Comme cela.
Un jour, quand le soleil surgira au loin, qu'il éclaira tes collines et nos bouilles mutines, tu verras, tu sauras qu'on est arrivé... Qu'on est à notre port, prêts à mouiller ailleurs... Qu'on est sur le départ, nos gouaches et nos fusains au creux de nos mains pour peindre et crayonner nos étoiles au hasard...
Ce jour, il aura un goût bizarre... On aura plus envie de partir... Juste de rester là. Nous tenir. Le plus longtemps possible.
Nous serons une symphonie mais ne serons plus audibles.

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