Je sais que tu es là

Je sais que tu es là. Je te sens même si tu n’es pas là à côté. Que cherches-tu, que ne trouves-tu pas ? Je sais que tu es là et je l’ai toujours su. Je peine à marcher et je te sens dans mes pas. Tu m’as déjà fait un croche-pied, tu ne te rappelles pas ? Tu peux de nouveau me faucher mais je ne tomberai pas. Je suis déjà à terre depuis des mois, je ne peux pas aller plus bas. A moins de commencer à creuser. Et ça, je ne le ferai pas. Pas pour toi. Pas comme ça.

Tu as beau essayé de ne pas bouger le feuillage… Quand je ferme les yeux, je sens ton regard. A quoi penses-tu maintenant ? As-tu lu toutes les lettres que je t’ai adressées ? De quoi as-tu peur cette fois-ci ? Peut-être que ça n’a pas changé et que c’est toujours de toi-même ?

Moi, j’ai toujours le cœur noué si tu veux savoir. J’ai toujours mes cauchemars qui reviennent parfois. Je me réveille toujours la nuit en entendant ses cris. Tu sais, ces cris… Ceux que tu devrais être heureux d’entendre pour te lever… Ca commence toujours en rêve, ce cauchemar. Puis la musique ne veut plus s’arrêter. Je tourne et je vire dans l’appartement mais je ne trouve pas la chambre. Alors c’est l’angoisse… Jusqu’à me réveiller.

Tu vois, je vais bien à part ça. Je sais que tu es derrière moi : devrais-je me retourner ?