Puisqu'il faut bien tracer la route

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dimanche 10 mai 2009

Sur son fil

  

à C.


Elle te berce cette envie
La gerçure qui te reste
Sur le bout de tes doigts
Comme un brouillon de cri
Opulence sans voix

Elle danse sous ta veste
Pour que tu n'aies pas froid
De coton de flanelle
Peu importe la soie
Pourvu qu'en ritournelle
Elle t'élance ce vide
Qui te coule comme un poids
Comme l'esquisse d'une ride
Maculant de sa croix
L'espace de ces ides
Le temps de ces pourquoi

C'est une ligne
cheveux défaits
Un flot de mots
dans le silence
D'une radio
Qui dit la danse
Celle des cygnes
A l'imparfait

Elle te dit
Cette Russie
Cet Orléans
Son corps, ses si
Sa note au doigt
Elle te crie
Peut-être lui
Encore toi

Comme une mer
Comme sa fille
L'enfance des guerres
La terre des rois

La nuit peut être belle
Tu auras toujours froid
Du bout des ongles
Que les blessures
Et leurs beautés
Feront de jongles
De bouts de murs
De pas toucher

Elle te perce cette manie
De l'embrasser
De poésie
A fleur d'émoi
Embarrassé
De conjuguer
Les maux dénis
Aux faux emplois

Elle te berce cette envie
Cette blessure qui fait le geste
Musse au regard
L'enfer de l'est
Les flots miroirs
De ton débris

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