Cinq jours. - Jour 1 (2)
[...]
Des fois, c'est formidable, la vie. Elle n'avait même pas protesté. Pas même insisté. La nuit ne lui avait pas donné assez sûrement ou peut-être lui. Aucun souvenir. Cela avait-il de l'importance ? Sam éluda la question. Sous tous les angles d'attaque, la réponse ne pouvait être que désagréable. Y avait-il tant de mal à se faire du bien ? Malheureusement oui.
Ils partirent ensemble de l'appartement jusqu'à la gare de RER. Lui prit la direction de Paris et elle, celle de la banlieue. Fallait croire que l'air frais du matin leur avait ôté toute espèce de conversation. Quelque part, tant mieux. Aucun des deux ne semblait enclin à balbutier une quelconque explication. Les choses étaient maintenant un fait. Il fallait composer avec.
Sur le quai, Sam se laissa flotter quelques minutes, les yeux fermés, la bouche pâteuse. Il sentait que son haleine était encore alcoolisée. Et pour cause... Il s'était avalé un mélange de vodka et de jus d'orange en guise de petit déj. C'était la seule boisson qui lui restait du carnage de la veille. Il n'avait pas osé prendre un café, arrivé à la gare : ça l'aurait rendu malade.
* * *
Sam s'assit sur le strapontin près de la fenêtre. Mauvais calcul. Il y a trop de soleil. Le temps de s'en rendre compte, c'est trop tard. Dès l'arrêt suivant, on se la joue style sardines en boîte, la lambada du matin que personne n'a envie de danser.
Le trajet du boulot, c'est toujours la même chose. On croise les mêmes gens qui entrent à la même station et qui sortent à la même autre gare, avec la même tête de déterré... Remarque, s'ils ont vécu la même soirée : il y a de quoi. Faut croire que Paris se réveille tous les jours avec une gigantesque gueule de bois.
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Des fois, c'est formidable, la vie. Elle n'avait même pas protesté. Pas même insisté. La nuit ne lui avait pas donné assez sûrement ou peut-être lui. Aucun souvenir. Cela avait-il de l'importance ? Sam éluda la question. Sous tous les angles d'attaque, la réponse ne pouvait être que désagréable. Y avait-il tant de mal à se faire du bien ? Malheureusement oui.
Ils partirent ensemble de l'appartement jusqu'à la gare de RER. Lui prit la direction de Paris et elle, celle de la banlieue. Fallait croire que l'air frais du matin leur avait ôté toute espèce de conversation. Quelque part, tant mieux. Aucun des deux ne semblait enclin à balbutier une quelconque explication. Les choses étaient maintenant un fait. Il fallait composer avec.
Sur le quai, Sam se laissa flotter quelques minutes, les yeux fermés, la bouche pâteuse. Il sentait que son haleine était encore alcoolisée. Et pour cause... Il s'était avalé un mélange de vodka et de jus d'orange en guise de petit déj. C'était la seule boisson qui lui restait du carnage de la veille. Il n'avait pas osé prendre un café, arrivé à la gare : ça l'aurait rendu malade.
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Sam s'assit sur le strapontin près de la fenêtre. Mauvais calcul. Il y a trop de soleil. Le temps de s'en rendre compte, c'est trop tard. Dès l'arrêt suivant, on se la joue style sardines en boîte, la lambada du matin que personne n'a envie de danser.
Le trajet du boulot, c'est toujours la même chose. On croise les mêmes gens qui entrent à la même station et qui sortent à la même autre gare, avec la même tête de déterré... Remarque, s'ils ont vécu la même soirée : il y a de quoi. Faut croire que Paris se réveille tous les jours avec une gigantesque gueule de bois.
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