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samedi 16 août 2008

Comme un feu de Saint-Elme

L'interstice du rien qui se joue au théâtre
Qui relève la croix de ces gens qui se traînent
Dans des rêves sans voix, qui oublient que la reine
A foutu le destin dans le cul de son roi

Alice était son nom au pays des vermeils
Cendrillon sans oseille aux marmots de saison
Que l'on tue au réveil d'un non-mot sans raison
Caprice à l'oraison de la folie du ciel

Le buisson qu'on mouillait d'une goutte de vain
S'enflammait à la nuit comme un feu de Saint-Elme
A foutre son filet dans la mer de nos mains

Ne vois-tu pas ma soeur que le gouffre est la veine
Qui saigne cette onction qu'on foutait d'un "Je t'aime"
Filé en La mineur sur le bord de la Seine ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Lecture d'un dimanche matin qui tombe sous mes yeux alors que je ne m'y attendais pas.

Un sonnet dans les règles de l'art qui me réconcilie avec la poésie après les bêtises que je viens de lire ailleurs... et même si c'est un peu hermétique, j'apprécie. D'ailleurs doit-on chercher à tout comprendre ? La musique des mots suffit parfois.

Bravo pour votre travail (car oui, c'est travaillé).

Je m'en retourne à ma lecture. Bon dimanche.

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