Puisqu'il faut bien tracer la route

Subscribe to Lettres du Rien (wp) by Email HADOPI - Le Net en France : black-out

samedi 21 juin 2008

Ma Polonaise

Dans les rues aux lumières qui s'éteignent
J'ai traîné mes godasses, ma bouteille d'eau de vie
"C'est par là" qu'on m'a dit
Et alors j'ai gravi cette pente de peine
J'avais les yeux inscrits
A ce ciel qui ne veut que je le peigne
J'ai grandi, il parait
J'ai les rides qui le disent
et mes cheveux qui le geignent
La rue s'est ramenée
Son harem de trottoirs
Pour me faire chuter
Elle avait la foi et sa gueule pleine d'espoir
Alors je lui ai donné
Mon âme ou son miroir
J'ai filé à l'anglaise
Quand les merdes, les foutaises
Ont poussé au jardin
Je voulais qu'elle soit fille
Avant d'être une femme
Je voulais qu'elle soit mère
Avant de manquer d'âme
La nuance a gelé
Au rebord des couleurs
Qui déclinent l'absence
Sous le vent sans humeur
Et les fleurs sans essence
Ont fleuri le remords
Qui se traîne à nos pieds
Tel un vieux sans son or
Le jardin a brûlé
Comme on brûle nos sens
Sur des corps échappés
De l'hôtel Inconscience
Et l'odeur avariée
A fané le pistil
En un rose passé
Mâtiné d'inutile
Comme d'une vague idée
Ne naîtra aucun instant
A la caresse au gré du vent
Comme d'une vague idée
L'envie ira clouer l'amant
A l'autel des bras mal rimés
Comme d'une vague idée
Ne naitra aucun instant
Et comme au Monoprix
Les soldes étaient aux dames
J'ai eu la Polonaise
Pour remplacer la came
Le bébé, les phrases niaises
Pour préparer mes larmes

Aucun commentaire:

Bookmark and Share
 
Creative Commons License
Lettres du Rien by Tilou8897 est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.