Puisqu'il faut bien tracer la route

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mardi 19 février 2008

Lettre à mes absences

On sait ce qu'on vaut, on sait qui on est, enfin presque. On sait surtout ce que l'on fait même si c'est envers et contre tout. L'éducation, l'intelligence, ces valeurs qu'on additionne ou bien qu'on connaît. Tout ça ne vaut rien en fait. Quand le cerveau ne veut plus, qu'il se bat contre un fantôme qui sans cesse renaît, pour nous faire cette guerre et notre humeur bien lasse, ce n'est point la peine de croire qu'avec quelques mots et une bouteille en placebo, cela suffira pour nous tirer de là. Ce n'est pas un manque de volonté, ce n'est pas faute de se faire abrutir de cachetons... Tous ces moyens, ces chemins de traverse pour éviter de tracer la route qui mène à notre boîte de Pandore, tout ça ne sert à rien.

Et on mélange tout ça et un beau jour, cette chimie infâme attaque nos neurones... On se réveille amnésique... nauséeux... incapable de relever ce qu'il nous reste de cerveau. Au nom de la santé, on amalgame les molécules, on se fait notre petit tchernobyl cérébral. Un feu d'artifice, ça fera sûrement mieux sur le marbre de notre pierre tombale.

Je n'ai pas besoin de payer une personne pour qu'elle me dise qu'elle me comprend... Au lupanar du psychique, cette catin ne saura que m'envoyer sa pharmacie qui réduira mon cerveau en miettes... Si ce n'est pas déjà fait...

On sait ce qu'on vaut, on sait qui on est, enfin presque. On sait surtout ce que l'on fait même si c'est envers et contre tout. Assumons-le.


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