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mardi 20 novembre 2007

J’ai vu



J’ai vu les ports du temps quand la mer n’était plus
J’ai vu le vent ému, et les fous de Bassan
Crevés sur les terres sous un soleil rasant
Les navires sans père et le marin fourbu
J’ai vu l’accord du sang quand le tout s’accumule
Du beau rien qu’on adule aux misères que l’on tient,
J’ai vu un monde bien, avant les murs qu’on teint,
Leurs trottoirs bien trop blancs et leurs vaines granules
Dans la nue invisible à l’épaule ténue,
Qu’importe les runes aux lascifs sacrifiés,
Que la lune caresse ses récifs escarpés,
Le non-mot indicible et son aile velue
Qui erre sans amant et s’envole sans but,
Usera le trépan sur l’idée qui n’est plus.


1 commentaire:

Miss Dalloway a dit…

Les "non mots" reviennent souvent dans tes textes ces temps çi...

Tu as vu beaucoup oui ... et moi je trouve que tu nous le rapporte bien ... malgré ces "nom mots" qu'il y a selon toi...

Bisous
Miss Dalloway

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