Puisqu'il faut bien tracer la route

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dimanche 27 mai 2007

L'envol (version 1 & 2)

Comme au final, à la relecture, je n'ai pas su choisir quels étaient les bouts qui devaient restés de la seconde version, je laisse les deux car chacune a sa place, je crois. * merci *

Ce jour-là, il y avait du vent sur la falaise. Les feuilles volaient, virevoltaient en tout sens. Le ciel était bas et les nuages gris. Il avait du sel sur le recoin de ses yeux. Il n’était pas d’ici, il venait d’ailleurs. Il était là mais personne ne savait pourquoi. Nul ne l’avait vu emprunter le chemin qui sillonnait jusqu’au bord. On aurait dit que la brume l’avait déposé ici… Mais à voir ses godasses toutes crottées, on savait que c’était faux. C’était une ombre et les gens ne remarquent pas les ombres quand le soleil brûle leurs yeux. Et c’est comme ça que des êtres factices s’immiscent sur la falaise et se retrouvent au bord du précipice.

A quoi ressemblait-il ? Personne ne l’a jamais su… Les fantômes n’ont pas de visages. Ils n’ont qu’un sourire fragile, accroché sur leur dos. Il y avait du vent et du sable qui faisait mal aux yeux. Peut-être y avait-il une tâche dans la paume de sa main… C’est tout ce que les gens se rappellent. Elle a laissé une trace sur quelques cailloux qui se trouvaient là, par hasard.

Il y a eu une bourrasque qui a chanté sur le rebord effilé des rochers. Un souffle ascendant qui a tourbillonné… Il a déployé ses ailes et s’est envolé… Il s’est précipité dans le vide et l’a rejoint, son ciel. Le vent est retombé et la bruine a cessé. On a vu un léger rayon de soleil revenir juste le temps de sécher et d’effacer ses traces.

Et elle, est restée là, à regarder les vagues et l'écume s’estomper.


***

Ce jour-là, il y avait du vent sur la falaise. Les feuilles volaient maladroitement, virevoltaient en tout sens. Le ciel était plus bas que terre et les nuages gris, comme ses yeux. Il avait du sel sur leur contour. Il n’était pas d’ici mais d’ailleurs. Il était là, sans que personne ne sache pourquoi. Nul ne l’avait vu emprunter le chemin qui entraînait jusqu’au bord. On aurait dit que la brume l’avait déposé ici… Mais à voir ses godasses toutes crottées, on devinait que c’était faux. C’était une ombre et les gens, eux ne remarquent pas les ombres quand le soleil brûle leurs yeux. Et c’est comme ça que des êtres factices s’immiscent sur la falaise et se retrouvent au bord du précipice.

A quoi ressemblait-il ? Personne ne l’a jamais su… Les fantômes n’ont pas de visages. Ils n’ont qu’un sourire fragile, agrafé à leur dos. Il y avait du vent et du sable qui ne savait que piquer les yeux. Peut-être y avait-il une tâche dans la paume de sa main… Il n’y a que ça, oui, les gens ne se rappellent que de ça. Elle a laissé une trace transparente qui jouait avec le reflet du ciel sur quelques cailloux qui se trouvaient là, par hasard.

Un, deux et trois, puis une bourrasque a chanté sur le rebord effilé des rochers …Un souffle ascendant qui a tourbillonné… Il a déployé ses ailes, s’est … Il s’est précipité dans le vide et l’a rejoint, son ciel. Le vent est retombé, la bruine a cessé. Quelques instants après l’envol, on a vu un léger rayon de soleil revenir, il n’était là que pour une minute, le temps de sécher et d’effacer ses traces, et lui aussi disparut comme un fantôme.

Et elle… Elle est resté là, à fixer les vagues et l’écume s’estomper. ..



2 commentaires:

Anonyme a dit…

...
je suis de plus en plus sous l'emprise de tes mots, c'est vraiment envoutant comme ambiance.

fransua a dit…

moi j'aime bien les 2 versions. Chacune a son enchantement. Tu écris aussi bien des nouvelles que la poésie (nous nous sommes rencontrés sur la passion des poèmes)

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