Avant la nuit, Mademoiselle... (Tizen/Tilou)

Aux arcs qui ne sont plus au ciel
Entre le fiel et la caresse de mes propos
Croyez-le bien Mademoiselle
Que je ne veux pas qu'à vos yeux
S'accrochent ces flocons

Au phare qui n'éclaire plus de miel
Entre le sel et la tendresse de votre peau
Promettez-moi Mademoiselle
Que votre robe de déraison
Elle s'effiloche sur mes aveux

Aux anges qui se crurent Gabriel
Entre le rêve et la détresse de ce tableau
N'oubliez pas Mademoiselle
Que les effluves de nos adieux
Goûtent la saveur du pardon

Aux lunes qui fuient le soleil
Entre l'aube et l'horizon de nos idéaux
Regardez-moi Mademoiselle
Qu'à l'éventail de vos prisons
J'y glisse la clé de mes yeux

Et si je crève à l'embryon de vos lacunes
Que je m'aveugle au souvenir de vos prunes
Assassinez-le, lui comme moi, Mademoiselle
Que je me calcine aux feux de paille de vos saisons
Encore une fois mais cette fois-ci pour de bon

Et qu'à vos pieds je sois cette cendre dévouée
Que vous éteignez dans le souffle d'un baiser
Survivez-moi, s'il vous en plaît Mademoiselle
Fleurissez-moi des chrysanthèmes de vos voeux
Que parfois le ciel se souvienne de nous deux.

Tizen/Tilou
mai 2007