Puisqu'il faut bien tracer la route

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jeudi 5 avril 2007

Où vas-tu ?

Et j’ai creusé la terre, planté les graines avant le gel, passé l’hiver en hibernation. J’ai attendu, j’ai patienté au rythme des saisons. La seule qui m’ait poussé, n’a tenu que le temps d’un printemps, d’un été et à peine d’un automne. Je m’étais fait une raison qu’à l’avenir, il n’y aurait plus de passions… La passion, elle m’a brûlé, m’a arraché plus que la peau. Il n’y aura plus rien, dit-on. Qui voudrait bien d’un cœur de plomb ?

Ai-je le droit de dire cela ? Au nom de quoi, vous donnerais-je mes murs pour que vous vous y cogniez ? Au nom de quoi, décréterais-je qu’il n’y aura plus d’été, qu’il n’y aura plus de neige…. Que je n’aurai plus rien à partager ? Parce que, dans le fond, à quoi je sers sinon ? Parce que, dans le fond, c’est vous qui êtes ma passion et ma raison.

J’ai envie d’aimer encore. J’ai envie de la regarder quand elle dort. J’ai envie d’avoir des larmes dans les yeux quand elle part. Je suis en manque de ce sentiment d’absence… De cette non présence qui me dit que je tiens encore à quelque chose, à trois fois rien peut-être, mais que je tiens à quelqu’un.
J’ai relevé les yeux, j’ai regardé autour de moi… Il y avait des gens qui arrivaient, qui bavardaient, d’autres qui partaient en se disant « a demain » ou bien « à ce soir ». Je suis resté dans le flou, un moment. Et je me suis posé cette question : « Et toi, que fais-tu ? Où vas-tu, ce soir ou demain ? ». Et j’ai eu peur de la réponse.

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