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jeudi 12 avril 2007

Dièse suivi de trois

Message envoyé... Bien reçu.

Toute la journée à lorgner le vide. Aucune musique.
Le truc est resté aussi mort que si y avait plus de batterie.

J'ai peut-être rêvé mon week-end. J'ai peut-être pas compris.

Je me suis peut-être pas réveillé.

J'avais encore des oiseaux dans la tête, des papillons technicolors dans le fond de mes mirettes. J'avais encore des fleurs dans les mains, de l'herbe verte dans les cheveux, un peu de sable sur mes paupières.
J’avais encore l’envie de prendre dans mes bras cette libellule, de faire des bulles pour qu’elle sourit, pour qu’elle rit jusqu’aux éclats.
J’avais encore ce regard flou, celui qui prend le large, qui va pas droit.
Celui qui songe et rêve tout bas.
J’avais encore ces mots un peu gentils, un peu débiles.
J’avais encore mes prunes circonflexes, mes sons qui bégaient.
J’avais encore ces rivières qu’on croit laisser au port et qui s’accrochent à la mer.
J’avais encore tout ça. Au fond de mes poches sans sommeil. Dans ce rêve de mioche.

Je suis vraiment désolé. Mes paradis perdus et mes envies d’ailleurs vous prennent trop de place.

Laissez le répondeur. Et comme d’habitude, n’écoutez pas. Tapez dièse suivi de trois.

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