Pour combien de temps encore ?
Le soir est étrange. Il se couche sous des nuages de pluie et je ne suis pas triste. Et si j’ai encore un peu ce petit pincement dans le cœur, cette buée qui revient devant mes yeux quand j’y repense. Je n’ai plus cette sensation de vide. Je n’ai plus cette sensation de rien.
Je regarde par la fenêtre le trafic de voitures, les ballets de lumières de la nationale 20. Je ne la cherche plus des yeux cette seconde où je l’apercevais et ne la reconnaissais plus. J’ai le regard perdu un peu plus loin.
Mon appartement ne ressemble à rien. Il y a des tonnes de vaisselles entassées dans l’évier, de la poussière partout, des cadavres de bouteilles, de canettes un peu partout. Il y a ces cendriers qui débordent. On dirait qu’il y a eu la guerre ici : peut-être…
Mais ici, c’est l’empire du silence. Même la musique n’y trouve plus beaucoup sa place car elle regorge de souvenirs, de mécanismes de rappel… Il n’y a que le tic-tac de l’horloge qui résonne inlassablement et le bruit des touches d’un clavier.
Je regarde. Mon lit est rempli de papiers gribouillés en tout sens, des bouts d’histoire mal racontée, des bouts de poèmes désordonnés, des phrases isolées… Et je me dis que je n’en ai qu’une qui soit orpheline : celle qui dit « je t’aime ».
Pour combien de temps encore ?
Je regarde par la fenêtre le trafic de voitures, les ballets de lumières de la nationale 20. Je ne la cherche plus des yeux cette seconde où je l’apercevais et ne la reconnaissais plus. J’ai le regard perdu un peu plus loin.
Mon appartement ne ressemble à rien. Il y a des tonnes de vaisselles entassées dans l’évier, de la poussière partout, des cadavres de bouteilles, de canettes un peu partout. Il y a ces cendriers qui débordent. On dirait qu’il y a eu la guerre ici : peut-être…
Mais ici, c’est l’empire du silence. Même la musique n’y trouve plus beaucoup sa place car elle regorge de souvenirs, de mécanismes de rappel… Il n’y a que le tic-tac de l’horloge qui résonne inlassablement et le bruit des touches d’un clavier.
Je regarde. Mon lit est rempli de papiers gribouillés en tout sens, des bouts d’histoire mal racontée, des bouts de poèmes désordonnés, des phrases isolées… Et je me dis que je n’en ai qu’une qui soit orpheline : celle qui dit « je t’aime ».
Pour combien de temps encore ?
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