Puisqu'il faut bien tracer la route

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mercredi 7 mars 2007

Olympe


O Olympe je grimpe à ton flanc
Par des chemins sinueux et déroutants
Où le brouillard de fumée bleue
Se pose et m’attrape dans ses nœuds

Je hais le monde du très bas despotique
Qui fait rimer à lui harmonique
Alors que le malheur agonise
Et que le bonheur fade fidélise

Tout le monde croit à un idéal
Au lieu de tourner dans la spirale
Et marcher sur des marches fumeuses
Où les silhouettes sont charmeuses

O Olympe ondulante qui se débauche
Tel un serpent dans un trait s’ébauche
Je viens à toi pour moi malgré moi
J’erre sur ta route sans toi sans toit

Je ne sais rien de toi mais tu m’attires
Dans tes filets que le monde a fait d’ire
De spleen d’amertume de vices
Alors que tu n’es qu’un dos lisse

Que dire sur ce qui me séduit
Elle n’est plus qu’un rêve qui s’enfuit
Toi tu es là tu m’assiste tout bas
Tu me murmures qu’elle n’existe pas

O Olympe divine séductrice
J’aime ta folie destructrice
Quand tu m’enlaces avec grâce
Tu m’étouffes et tu te lasses

Tu n’éprouves plus aucun plaisir
Puisque de souffrir tu me fais rire
Sadique masochiste est l’amour
Qui nous prend et nous tue tour à tour

Piètre Orient que cette citadelle
De sentiments toujours plus mortels
Elle s’englue dans la bassesse
Et ne partage plus aucune caresse

O Olympe gardienne de mon hystérie
Tu me tortures et me lies
Pour arracher ma souffrance
Et me soutirer ce qui te met en transe

Qui est fou Qui est folle
Nous sommes dans une ère molle
Souvenirs oubliés Voluptés de mort
Tu sais où je vais sur ton corps

Tu te tords tu te courbes
Tout haine s’embourbe
Ta vie est éternelle et belle
Et c’est moi qui tire les ficelles

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